Marine Martin, passeuse de mots

Son diplôme de traductrice en poche, Marine Martin a choisi d’être indépendante et de revenir sur ses terres à Nogent-le-Rotrou. Un choix qui accompagne l’évolution du métier.

Qui est Marine Martin?

J’ai 25 ans et je suis traductrice. Pour être plus précise j’ai effectué ma scolarité à Nogent-le-Rotrou jusqu’au bac, section littéraire « classe européenne ». Passionnée par les langues, j’ai enchaîné à l’université de Rennes avec une licence LEA anglais et espagnol, et un master professionnel spécialisé en traduction, localisation et communication multilingue et multimédia. Pour autant, rien de particulier ne me prédisposait au choix des langues étrangères. Pour l’espagnol c’est avant tout une question de sonorité, une « musique » qui m’a attirée…

En province, les études supérieures mènent souvent à l’éloignement, parfois définitif. Pourquoi avoir choisi de revenir à Nogent-le-Rotrou?

Par attachement à ma famille, il faut le dire. Par attachement à mes amis, aussi. Je suis membre d’une association culturelle nogentaise baptisée Si la rue meurt, et c’est un engagement très important pour moi. Nous sommes une douzaine à animer des événements, musicaux, théâtraux, picturaux, dans la rue comme on le devine, ou encore dans un bar. C’est une façon de dynamiser la vie culturelle locale.

Il y a aussi d’autres raisons, sans doute, d’ordre professionnel celles-là…

Effectivement. Avant tout cela, il y a la possibilité de pratiquer mon métier à distance. La plupart des clients sont des agences de traduction parisiennes qui ont l’habitude de travailler avec des indépendants éloignés de la capitale. Et puis Nogent-le-Rotrou est rapidement relié à Paris ou même à d’autres grandes villes de l’Ouest…

« Traduction »: le mot recouvre beaucoup de choses. Quelle discipline pratiquez-vous précisément?

Il s’agit de traduction technique. Je me suis orientée dans cette voie au cours de ma deuxième année d’études. C’est un domaine qui permet de se spécialiser à mesure que l’on gagne en expérience. Il peut s’agir de cosmétiques, évidemment, comme le suggèrent l’agglomération de Chartres et sa Cosmetic Valley. Il peut aussi s’agir d’environnement, sujet familier dans le Perche. Mais je suis également ouverte à l’ingénierie, à l’informatique. C’est ce qui fait l’intérêt de la discipline : on exécute une mission et l’on s’enrichit en même temps. C’est peut-être moins le cas, paradoxalement, avec la traduction littéraire.

La plupart de mes clients sont des agences de traduction parisiennes qui ont l’habitude de travailler avec des indépendants éloignés de la capitale.

Marine Martin

Propos recueillis par Philippe François

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